Une dizaine de partis politiques et de groupuscules de partis de l’Opposition se sont donné un second rendez-vous à l’hôtel Panorama d’Andrainarivo, en fin de semaine dernière. L’on compte notamment le Tiako i Madagasikara (TIM) ou le Hery vaovao ho an’i Madagasikara (HVM). Ces formations politiques annoncent qu’ils ne participeront pas aux élections sénatoriales du 11 décembre prochain. De nombreux arguments sont avancés pour motiver ce boycott. Ces opposants ont notamment deux cibles favorites : la Haute Cour constitutionnelle et la Commission Electorale nationale indépendante (CENI), qu’ils accusent de tous les torts. L’Opposition multiplie les critiques et attaques ouvertes contre Ambohidahy à qui elle reproche notamment de prendre des décisions porteuses de troubles. Il est utile de rappeler pourtant que les membres de la HCC actuelle ont été placés dans cette institution par les dirigeants du régime HVM. Pour ce qui est du TIM, faut-il rappeler que c’est cette HCC qui a remis le parti fondé par l’ancien Président Ravalomanana en selle dans l’arène politique malagasy. En effet, si ce n’était la HCC, le TIM n’aurait jamais pu réintégrer le Gouvernement lors des derniers mois d’agonie du régime HVM.
La CENI en prend aussi pour son grade, accusée de manque de transparence dans l’organisation des dernières élections, par exemple. Dernièrement, ce groupe du Panorama a indiqué qu’il va rendre public des doublons dans la liste électorale. Faut-il pourtant rappeler que le TIM a participé aux élections organisées par cette Commission, à l’instar des Communales et Municipales, ou encore les Législatives. Des scrutins dont les résultats ont été validés par la HCC. Il est clair en tout cas pour beaucoup que la démarche de ce groupe de partis va aboutir à des contestations des résultats des sénatoriales. Pour les observateurs avertis, il ne s’agit toutefois que de gesticulations de la part de politiciens en proie à une peur panique de la traversée du désert pour certains, et la peur d’un cuisant échec pour d’autres. Ayant raflé un nombre important d’élus aux élections municipales et communales, la plateforme IRD, soutenant l’actuel Président de la République, part en effet favori pour rafler la quasi intégralité des 12 sièges de sénateurs à élire. Pour le HVM qui ne compte aucun élu communal et le TIM qui n’en compte pas beaucoup, les chances sont minimes de retrouver le Palais de verre d’Anosy. En tout cas, il faut souligner que le dépôt de candidature aux élections des futurs sénateurs a débuté hier. La machine est lancée.
La Rédaction